Vous travaillez depuis peu dans le nucléaire et vous appréhendez les fêtes de fin d’année et les questions du comique de la famille du type « Alors, tu brilles dans le noir ? » (moi oui…). Lisez plutôt ceci pour lui répondre :

La lumière bleue que l’on peut observer autour de certains cœurs de réacteurs nucléaires provient d’un effet bien connu des physiciens : l’effet Tcherenkov.

C’est un phénomène similaire à une onde de choc, qui produit un flash de lumière lorsque les électrons hautement énergétiques émis lors de la fission d’un noyau d’uranium se déplacent plus vite que la vitesse de la lumière dans l’eau. On peut faire l’analogie avec un avion qui crée une onde de choc en dépassant la vitesse du son dans l’air !

Le russe Pavel Tcherenkov reçut le prix Nobel de physique en 1958 pour la description de ce phénomène. De manière plus anecdotique, on sait maintenant que les phosphènes (troubles visuels lumineux) dont se plaignaient les astronautes des missions Apollo dans l’espace sont dus à l’effet Tcherenkov de particules du vent solaire dans leur liquide oculaire.

Auteur :
Sébastien Hubert, Senior Consultant