Dans le sillage des vagues d’externalisation et de délocalisation, le secteur public, traditionnellement cloisonné, peut gagner à s’ouvrir aux entreprises privées, à établir des partenariats tant sur la prestation de service qu’elle propose que sur son organisation interne. Une telle orientation permet de faire face aux réductions budgétaires : en favorisant les synergies, les autorités administratives, chacun le comprend, réduisent aussi les coûts. Notons au passage qu’il est possible de réaliser des économies dès la phase de planification, de construction et de mise en œuvre d’un projet. Hélas, en dépit des nombreux points de rapprochements, les administrations publiques peinent à mettre en pratique une véritable coopération quand il s’agit d’une entreprise privée. La crainte de perdre du pouvoir ou de l’autonomie, le manque d’expérience, la peur de l’échec enfin, expliquent ces réticences. Résultat : les 28 pays membres et 99 régions de l’Union européenne ont préféré développer des projets séparément plutôt que d‘appliquer ensemble les lois et réglementations européennes. Chacun sait pourtant que les initiatives fondées sur la coopération ne peuvent avoir lieu en vase clos et qu’elles doivent toujours mener à des situations mutuellement bénéfiques, être basées sur la confiance qui ne s’instaure pas en un jour. Cependant, si une série de premières étapes ne sont pas respectées, il est impossible d’exploiter le potentiel de ces initiatives et de créer des services innovants.
Auteur:
Jon Abele, Associé