Le secteur financier joue un rôle clé dans le développement des pays. Il collecte l’argent, permet les paiements entre acteurs économiques, permet l’allocation des ressources et notamment des investissements par des modes de financement (prêts pour les banques, levées de fonds pour les bourses), favorise l’inclusion économique et financière des agents économiques et couvre des risques via les assurances. L’activité du secteur financier est donc essentielle pour les citoyens tout au long de leur vie, pour les entreprises quelle que soit leur taille, et pour les Etats.

Alors que le système conventionnel a souffert récemment de plusieurs crises et de critiques, des modèles alternatifs se développent, depuis quelques décennies. Ceux-ci sont basés sur des principes éthiques issus des écrits de la seconde religion du monde par son nombre de fidèles : l’Islam.

L’enjeu est à l’échelle de la planète car si peu d’Etats ont imposé la finance islamique comme obligatoire et unique, de plus en plus l’autorisent voire l’encouragent. Les premiers succès avérés viennent d’Asie, du Golfe, et touchent à présent l’Afrique et l’Europe. Ce n’est plus un phénomène sporadique mais une vraie évolution, dont certains des principes font échos aux critiques émises – y compris depuis les Etats-Unis et l’Europe de l’ouest – sur le système conventionnel.

L’ambition de ce point de vue est double : descriptif et prospectif. Tout d’abord il s’agit de mettre en exergue l’ampleur du phénomène au niveau mondial mais aussi de se familiariser avec les principes qui sous-tendent la finance islamique et leurs conséquences dans l’innovation des produits financiers. Ensuite, au-delà de certains succès avérés, nous expliquons les risques et difficultés associés au développement de la finance islamique. Enfin, nous proposons des pistes sur les sujets en devenir.

Si le financement des particuliers est aujourd’hui bien réalisé dans certains pays, les difficultés à financer les entreprises et notamment les PME sont un vrai axe de progrès. Le développement des pays émergents passe aussi par ces pratiques. Si finance islamique rime souvent avec banque et prêts, les questions relatives aux assurances ou au micro-crédit ne sont pas à négliger.

C’est une tendance de fond pour l’économie mondiale et pas seulement dans quelques pays. Une tendance qui ne doit pas être négligée.

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