La Blockchain : principes, fonctionnement et cas d’application dans les pays émergents
Les échanges constituent la base de notre économie. Pour un bon fonctionnement du système, la confiance apparait comme un prérequis indispensable au bon déroulé des transactions. Afin de garantir la transparence et la sécurité, il est nécessaire d’introduire un tiers de confiance habilité par le régulateur (l’État) et qui a pour mission d’assurer la stabilité de l’ensemble du système.
Avant de détailler les caractéristiques de la blockchain, il est nécessaire de préciser que cette technologie repose sur une notion fondamentale : la « confiance ».
Au sens étymologique du terme, la confiance renvoie au fait « d’avoir foi en quelque chose ou quelqu’un ». Pour Michela Marzano, la confiance est à la fois fondamentale et dangereuse. Fondamentale, car il serait difficile d’envisager l’existence même des relations humaines sans confiance : en sciences sociales, c’est cette notion qui rend possible le développement de la socialité et le fonctionnement de la démocratie.
Dangereuse, car elle implique un risque réel : le dépositaire de notre confiance peut nous trahir. Un dispositif reposant sur des lois et des organismes institutionnels garants de leur application a été établi dans le but de pallier ce risque et d’assurer la viabilité du système économique.
Cependant, des phénomènes conjoncturels tels que les crises économiques peuvent ébranler ce système.
Bien que très récente, la blockchain s’illustre aujourd’hui comme un moyen novateur et approprié pour garantir la confiance entre les parties prenantes dans le cadre d’une transaction.
Comment fonctionne-t-elle ? Quels sont ses potentiels futurs champs d’application ? Autant de questions auxquelles ce document vise à répondre.
En mars 2018, pour la première fois un pays a organisé une élection sur la base de la blockchain. La Sierra Leone a peut-être ouvert la voie à un nouveau modèle de vote sécurisé, montrant encore une fois que les pays émergents, notamment africains, pouvaient sauter des étapes et faire de vrais « leapfrog ».