Relocalisation : une équation complexe pour se décider

La crise sanitaire a repositionné au cœur des priorités de nombreux acteurs industriels la problématique de la relocalisation industrielle en France. Cette réflexion fait souvent suite à la mise en lumière pendant la crise de « dysfonctionnements » du modèle actuel (résilience de la supply-chain, ultra-dépendance à l’international, …).

Dans un monde post-COVID en cours de redéfinition, la thématique épineuse de la relocalisation industrielle doit cependant s’inscrire dans une réflexion plus large intégrant par exemple l’écosystème de fournisseurs et sa capacité de résilience en cas de crise, les contraintes réglementaires, les nouvelles attentes des consommateurs (Made in France, RSE…) et les différents plans de relance proposés par l’Etat.

La complexité de cette question réside dans l’équilibre à trouver entre enjeux court-termes et vision long-terme. Il ne faut donc pas se contenter d’analyser le résultat final (où dois-je produire et pour quelles économies ?) mais bien l’équation dans son intégralité (quels sont les impacts aussi bien sur mon écosystème interne qu’externe ?). Pour cela, BearingPoint a développé une méthodologie éprouvée permettant de couvrir l’ensemble des dimensions clés à prendre en compte dans l’analyse.

[2] https://www.bearingpoint.com/en/our-success/insights/sustainability-build-business-resilience-making-difference/
[4]https://www.bearingpoint.com/fr-fr/blogs/blog-industry/quels-sont-les-trous-noirs-de-votre-supply-chain-12/
[6]https://www.bearingpoint.com/fr-fr/blogs/blog-industry/covid-19-comment-r%C3%A9%C3%A9quilibrer-ses-stocks-suite-%C3%A0-la-crise-1/

Même la modélisation économique de vos scénarios doit être complète à l’image des nouveaux critères entrant en jeu

Historiquement, l’analyse économique d’une relocalisation industrielle s’appuyait sur une modélisation des coûts « traditionnelle » : main d’œuvre interne et externe, matières premières et emballages, énergie, amortissements, etc.
Aujourd’hui, l’équation ne peut plus se limiter à ces seuls critères. Il est primordial dans la méthodologie employée d’intégrer ou de revaloriser dans la modélisation de vos coûts complets (TCO, Total Cost of Ownership) certains critères (exemples ci-dessous) pour vous permettre de prioriser efficacement vos scénarios de relocalisation et mieux protéger l’ensemble de la chaîne de valeur en cas de chocs.

La relocalisation est aujourd’hui une réalité à analyser qui prendra des visages différents selon les secteurs d’activité

Le sujet de la relocalisation industrielle en France a pendant longtemps été considéré comme un mythe « impossible à réaliser d’un point de vue économique ». Aujourd’hui, la crise du COVID19 permet de rebattre les cartes en proposant des alternatives crédibles aux préceptes de la mondialisation (déglobalisation, régionalisation, multilocalisation, …) et fait donc de ce sujet une réalité à adresser et à analyser dans toutes ses composantes. C’est d’autant plus vrai depuis la révélation des nouvelles mesures dédiées à la relocalisation dans le cadre du plan de relance du gouvernement, dont un milliard d'euros d'aides directes aux industriels pour bâtir un avenir commun et préserver la souveraineté industrielle.

L’approche sera différente si nous parlons d’industrie lourde comme la métallurgie, d’industries agro-alimentaires, de batteries électriques ou encore de produits pharmaceutiques. « Relocaliser, ce n'est pas faire revenir des productions à faible valeur ajoutée en France…c'est produire en France des produits qui sont indispensables à notre indépendance » comme l’a évoqué le ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance Bruno Le Maire. Et si la relocalisation était une opportunité de se réinventer à juste coût ?


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