La centralité du sujet de l’enseignement supérieur au Maroc, et plus largement celui l’éducation, n’est plus à démontrer. Nombre d’études, d’ouvrages et de conférences relatent avec précision les maux de ce secteur, livrent des radioscopies détaillées de ses enjeux et défis, tout en présentant des préconisations pour le moins pertinentes.

Du gouvernement à la société civile, en passant par des institutions telles que le Conseil Supérieur de l’Education, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFRS), les recommandations et leviers d’actions pour la réforme de l’enseignement supérieur fusent.

L’idée de ce document n’est donc pas de se substituer aux instances compétentes qui font un travail remarquable en termes d’analyse de la situation, ni encore moins de reproduire les diagnostics et recommandations existants.

Il s’agit ici de livrer une lecture transverse, qui s’attardera sur certains éléments nous paraissant fondamentaux pour la bonne santé de l’enseignement supérieur au Maroc, s’appuyant d’une part, sur l’expérience internationale de BearingPoint dans le secteur, en tant que cabinet d’expertise mais également en tant que recruteur au Maroc, et d’autre part, sur les études « terrain » menées par le cabinet au sein du Royaume dans le secteur de l’enseignement supérieur et du marché de l’emploi.

Cette lecture s’accompagne également de quelques recommandations phares, qui ne visent pas à reproduire celles existantes, déjà bien complètes, mais plutôt à les enrichir par une réflexion nouvelle, nourrie, entre autres, par le travail de prospective réalisé par BearingPoint.

Le problème, en réalité, c'est la grande distorsion qui existe entre les formations proposées et les emplois réellement disponibles.

Jean-Michel Huet, Associé chez BearingPoint en charge du développement international et de l’Afrique

Notre analyse prend comme point d’appui la conceptualisation de l’enseignement supérieur comme une « boîte noire » ayant pour but de transformer des intrants (bacheliers, professionnels, doctorants, etc.) en outputs1 dotés de la valeur ajoutée inhérente à cette transformation. Cette approche schématique a pour but de mettre en exergue, selon nous, la finalité d’un système d’enseignement supérieur : alimenter le marché de l’emploi par des ressources humaines qualifiées et nourrir l’économie du savoir et de la connaissance du Royaume.

Dès lors, il nous a semblé pertinent d’analyser en premier lieu le « produit » de l’enseignement supérieur marocain, c’est-à-dire l’adéquation des lauréats avec les besoins de l’économie nationale, puis de remonter la chaîne de valeur afin de déceler les éléments probants qui grèvent aujourd’hui un système en quête de renouvellement.

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