L’Association internationale du transport aérien (IATA) a récemment révélé ses projections pour l’année 2024 : près de 5 milliards de voyages en avion, un record depuis 2019 et la crise sanitaire qui a gravement affecté le secteur aérien.

D’ici 2043, IATA « prédit que le nombre de passagers aériens doublera » par rapport à 2023 soit 8,6 milliards de passagers. Parallèlement, l'aviation civile est responsable de près de 2,5 % des émissions mondiales de CO2, une part qui pourrait doubler d'ici 2050.

Si les aéroports ne représentent aujourd’hui que 5 % des émissions du transport aérien, soit environ 0,1 % des émissions mondiales de CO₂, leur contribution ne saurait être négligée. À mesure que le trafic croît, les infrastructures aéroportuaires se modernisent, s’agrandissent, et génèrent, elles aussi, une empreinte carbone accrue.

Ce constat prend une acuité particulière en Afrique et au Moyen-Orient, où la croissance annuelle moyenne du trafic aérien atteint 3,6 %, soit près du double de celle des pays occidentaux. Les projets de méga-aéroports s’y multiplient : à Addis-Abeba, Ethiopian Airlines porte un projet de nouvelle plateforme de 100 millions de passagers pour décongestionner l’actuel aéroport de Bole, tandis que Dubaï entend faire de l’aéroport Al-Maktoum le plus grand du monde avec une capacité de 260 millions de passagers d’ici 2033.

Face à cette dynamique, la question de la soutenabilité environnementale des aéroports africains est désormais incontournable. Lors de l’édition d’avril 2025 de la conférence ACI Africa, plusieurs sessions ont été consacrées à cette problématique. Parmi elles, la session intitulée « Financer le chemin vers le zéro émission nette : comment les aéroports africains peuvent-ils tracer la voie vers l’objectif 2050 ? » a rappelé que les aéroports du continent ont, plus que jamais, un double rôle à jouer : soutenir la croissance économique et touristique à travers des infrastructures performantes, tout en s’inscrivant dans les trajectoires de décarbonation de plus en plus strictes au niveau international. L’événement a également mis en avant des mécanismes de financement innovants, des partenariats stratégiques et des exemples d’intégration des énergies propres dans les opérations aéroportuaires.

Car, au-delà des efforts encore largement méconnus — achats d’énergie verte, électrification des véhicules de piste, optimisation des opérations au sol… — certains aéroports émergents innovent à grande échelle.

À titre d’exemple, l’aéroport de New Chennai, en Inde, s’approvisionne à 90 % en électricité solaire produite sur site, là où Paris Aéroport n’atteint encore que 15 %.

Ce livre blanc propose de répondre à cette question. Il dressera tout d’abord un état des lieux de l’empreinte carbone des infrastructures aéroportuaires africaines, analysera les stratégies existantes ou émergentes pour réduire ces émissions, puis examinera les conditions dans lesquelles le développement des aéroports peut s’articuler avec les impératifs climatiques sur le continent africain.

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