La pandémie de COVID-19 pose d’énormes défis aux contrôleurs et aux planificateurs. L’incertitude complique toujours les prévisions. Sur les 65 dernières années, il n’y a jamais eu autant d’incertitude qu’aujourd’hui.
À la mi-mars, la volatilité sur les marchés financiers mondiaux a atteint un record historique. Bien que les marchés se soient stabilisés, la volatilité n’a pas encore retrouvé les niveaux d’avant la crise. On observe également un niveau record d’incertitude économique. Dans de nombreux pays, la confiance des entreprises dans le développement économique a fortement chuté. Par exemple l’indice IFO du climat des affaires en Allemagne a fortement baissé en mars/avril avant de remonter légèrement en mai. En France, selon l’INSEE, la variation du produit intérieur a été de -5,7 % au premier trimestre 2020 par rapport à l’année précédente, et de -13,5 % au deuxième trimestre par rapport à l’année précédente. Des baisses aussi brusques rendent difficile la prévision du PIB pour 2020 avec un certain degré de précision : des prévisions avec de larges fourchettes sont actuellement publiées.
En raison de leurs fluctuations et du cours difficilement prévisible de la pandémie, de telles statistiques posent des défis importants aux planificateurs et aux contrôleurs. Les bases de référence des périodes précédentes avaient toujours été fiables. Aujourd’hui, elles sont pour la plupart inutiles. Les structures et les processus doivent être adaptés pour répondre à la mutation rapide de l’environnement qui caractérise une crise.
Selon notre expérience, une crise passe par quatre phases : le choc, la réduction des coûts et la restructuration, la consolidation et le redémarrage. Ces quatre phases soumettent les processus de planification et de prévision à des exigences spécifiques pendant une période de crise. Le mode de crise exige des actions à effet immédiat et des prévisions continues. Les processus budgétaires, et à moyen terme dans un contexte d’après-crise, nécessitent une planification ciblée. Par ailleurs, la crise offre l’opportunité d’accompagner la préparation et la relance avec une planification optimisée. Nous présentons ci-après trois exigences majeures d’ajustement du processus de planification en période de crise :
La première phase de la gestion de crise par la gestion des performances bat son plein. La planification et les prévisions sont axées sur la transparence et la constitution d’une vision claire de la situation.
De nombreuses entreprises passent, ou passeront très bientôt, à la deuxième phase, dans laquelle la réduction des coûts est au centre des préoccupations. Elle s’appuie sur les approches introduites lors de la phase de choc. Il faut maintenant adopter de nouvelles approches de planification et de prévision pour faire face au niveau d’incertitude toujours élevé. Comme indiqué pour la phase de choc, les processus de planification et de prévision à rythme annuel, trimestriel ou éventuellement mensuel doivent être modifiés pour passer à un rythme d’une à deux semaines.
La relance doit commencer par la phase de restructuration et de consolidation. Alors que dans les phases précédentes, l’accent était mis sur des perspectives de planification à court terme afin de garantir la stabilité des liquidités et de la rentabilité opérationnelle, il convient désormais de se pencher à nouveau sur la planification à moyen et long terme. L’optimisation de la planification doit s’accompagner d’une transformation de la gestion des performances visant à gérer la croissance future.
Nous avons remarqué que de nombreux clients, lors de l’adoption de nouvelles orientations en matière de planification et de prévision, délaissent le traitement des activités budgétaires, généralement réalisées en été et en automne. D’une part, cela est dû à la nécessité de faire des prévisions à court terme, y compris les effets et les mesures. D’autre part, la planification et les prévisions conventionnelles ne permettent pas de faire face à la crise actuelle et à un environnement de plus en plus dynamique. La crise offre l’occasion d’examiner quels processus de planification peuvent faire l’objet d’un effort de centralisation et de précision en termes de contenu. La phase de croissance associée à la relance exige une orientation cohérente des processus de planification vers la croissance.
Il existe déjà des exemples prometteurs, et BearingPoint dispose des références, de l’expérience adéquate sur des projets et des méthodes appropriées. Travaillons ensemble pour relever le défi de la gestion de la crise et gagner des parts de marché lors de la relance grâce à une reprise rapide. Les prévisions financières doivent être adaptées face à la pandémie. Apprenez à construire une résilience à long terme — contactez nos experts dès aujourd’hui.