“S’il est aujourd’hui largement admis que les stratégies responsables créent de la valeur pour l’actionnaire, le choix des initiatives les plus prometteuses dans les portefeuilles bien fournis de projets de développement durable est loin d’être évident.”

 

La dimension socio-environnementale a supplanté le digital comme principal enjeu de transformation des entreprises. L’impératif écologique, les attentes grandissantes des clients et des salariés, une préférence donnée par les marchés financiers aux entreprises avec une stratégie de développement durable affirmée sont autant de raisons qui placent les projets de développement durable en tête de liste des préoccupations des Comités Exécutifs.

S’il est aujourd’hui largement admis que les stratégies responsables créent de la valeur pour l’actionnaire, le choix des initiatives les plus prometteuses dans les portefeuilles bien fournis de projets de développement durable est loin d’être évident. En effet, ces initiatives deviennent de plus en plus nombreuses, variées et souvent difficiles à prioriser au regard de l’impact sur la création de valeur à la fois pour l’entreprise et pour la société. Cet arbitrage est d’autant plus complexe que les retours sur investissement des différentes initiatives sont souvent difficiles à appréhender ex-ante. La possibilité de mesurer et de quantifier des impacts socio environnementaux est très variable selon le type de retombées escomptées. Ainsi, des efforts en matière d’émissions de gaz à effet de serre ou d’économie d'énergie peuvent être facilement anticipés, tandis que des bénéfices sur la préservation de la biodiversité ou des dimensions sociales peuvent être plus complexes à appréhender. Il reste difficile de concilier l’objectif de création de valeur pour les actionnaires avec la maximisation de l’impact socio-environnemental. L’adoption par les entreprises de la gouvernance partenariale (« stakeholders governance ») devrait permettre d’aligner les intérêts souvent divergents des parties prenantes (actionnaires, employés, clients, agences environnementales…), en trouvant un juste équilibre entre la valeur créée pour l’actionnaire, pour le client, ainsi que la valeur environnementale et sociale.

En attendant l’avènement du capitalisme des parties prenantes, il est néanmoins possible de trouver un dénominateur commun afin de réconcilier ces visions souvent opposées de création de valeur. De fait, les initiatives de développement durable qui permettent de renforcer la compétitivité de l’entreprise à long terme, contribuent également à la création de valeur dans le paradigme du capitalisme actionnarial. Ce sont notamment des initiatives qui favorisent la préférence donnée par les consommateurs et les clients aux produits et à la marque, ainsi que la capacité de l’entreprise à développer son capital humain pour favoriser l’excellence et l’innovation.

Afin d’aider les dirigeants à définir le meilleur portefeuille de projets du développement durable, BearingPoint a conduit une étude auprès de 3500 citoyens de 11 pays européens pour identifier les initiatives de développement durable qui créent davantage de valeur aux yeux des clients et des employés. [1]


[1] Enquête sur l’importance du Développement Durable pour les citoyens européens, auprès d’un panel représentatif de 3500 répondants âgés de plus de 18 ans dans 11 pays : (Royaume Uni, Irlande, France, Italie, Allemagne, Autriche, Suisse, Finlande, Pays Bas, Suède, Norvège), S2 2021.


Auteurs :
Axelle Paquer – Présidente de la région France, Belgique, Luxembourg & Afrique
Sébastien Guéchot – Directeur
Natalia Danon-Boileau – Senior Manager

Contributeurs :
Florent Duval, Ludovic Mendes, Camille Levarlet

  • Téléchargez l'article complet
    Téléchargez l'article complet 436.37 KB Download

Would you like more information?

Si vous souhaitez en savoir plus sur cette publication, nos experts sont à votre disposition.