L’étude de BearingPoint montre que les entreprises ont tout intérêt à s’appuyer sur les managers pour exploiter pleinement le potentiel de l’IA.
Paris, le 15 mai 2025 –
L’intelligence artificielle (IA) transforme le fonctionnement des entreprises, mais le succès de son adoption ne dépend pas uniquement de la technologie, il repose aussi sur les personnes. La dernière étude du cabinet de conseil en management et technologies BearingPoint, « From fear to empowerment: Middle managers as catalysts in AI-driven transformation » (De la peur à l’appropriation : les managers comme moteurs de la transformation IA), révèle que les managers sont au cœur des transformations réussies liées à l’intelligence artificielle, car ils comblent l’écart entre la vision de la direction et sa mise en œuvre concrète.
Pourtant, de nombreuses organisations sous-estiment l’importance des managers dans le déploiement d’initiatives liées à l’IA. L’étude de BearingPoint sur les pratiques en matière de transformation IA montre que les collaborateurs craignent l’impact de l’IA sur les fonctions de chacun, d’où leurs difficultés à la considérer comme une aide. Pour faire face à ces défis, les entreprises doivent donner aux managers les moyens d’intégrer efficacement l’IA dans leurs pratiques.
« La transformation IA nécessite un changement d’état d’esprit à tous les niveaux. Les entreprises doivent doter les managers des outils et du soutien adéquats pour s’assurer que l’IA apporte une réelle valeur ajoutée. Les organisations qui investissent dans la maîtrise de l’IA, la gestion structurée du changement et le développement du leadership peuvent faire de la transformation IA un avantage durable. »
Rémy Sergent, Global Leader People & Strategy BearingPoint
BearingPoint met en évidence quatre domaines clés dans lesquels les managers peuvent favoriser l’adoption de l’IA.
L’IA va remodeler les rôles et les responsabilités, et les managers sont les mieux placés pour fournir aux RH et à la direction de l’entreprise un aperçu des futurs besoins en talents, des compétences à développer et des changements organisationnels à mener. En l’absence de planification stratégique des effectifs, les entreprises risquent de se heurter à une certaine réticence, couplée à un manque d’efficacité et à une baisse de productivité.
Les plus jeunes collaborateurs, qui ont grandi à l’ère du numérique, sont déjà à l’aise avec l’IA. Les programmes de mentorat inversé permettent aux managers de bénéficier des compétences en IA de leurs plus jeunes collègues en échange de leur expertise commerciale, ce qui favorise l’esprit de collaboration.
Selon l’étude, l’adoption de l’IA est plus élevée chez les jeunes collaborateurs, mais manque d’alignement stratégique. Or, en associant leur agilité à l’expérience des managers, les entreprises créent une culture de l’innovation et veillent à ce que l’IA soit appliquée efficacement dans les processus opérationnels.
La formation à l’IA ne doit pas porter que sur les outils. Elle doit aussi améliorer la compréhension, réduire les incertitudes et promouvoir une utilisation responsable. Les managers jouent un rôle clé pour rendre l’IA pertinente et accessible à chacun.
L’étude souligne que l’apprentissage de l’IA ne se limite pas à la formation technique. Les entreprises doivent également s’attaquer à l’effet « boîte noire » en abordant les questions de technologie et de fonctionnement, sans négliger l’aspect éthique et les limites de l’IA. Faute de transparence, les employés sont moins enclins à faire confiance aux décisions fondées sur l’IA. Enfin, il s’agit d’expliquer l’importance des données et comment les valoriser correctement pour les enrichir et les exploiter.
Dès lors que l’IA prend en charge les tâches répétitives, les managers peuvent davantage se concentrer sur la stratégie, le leadership et le développement des collaborateurs. Toutefois, ces changements impliquent qu’ils disposent de la latitude suffisante pour repenser leurs rôles. Selon l’étude de BearingPoint, 43 % des tâches managériales standards seraient impactées par l’IA générative. Environ 19 % des activités sont revalorisés et 24 % sont automatisés par l’IA générative.
Même si 68 % des entreprises interrogées déclarent que l’IA donne lieu à des gains d’efficacité, les managers, s’ils manquent d’orientation claire, peinent à allouer le temps dégagé à des activités à plus forte valeur ajoutée comme la planification stratégique, le développement des talents et la collaboration transversale.
Selon l’étude, 64 % des entreprises fournissent déjà une formation à l’IA, mais seulement 35 % d’entre elles ont mis en place des programmes structurés d’accompagnement au changement pour soutenir l’adoption de l’IA à grande échelle. BearingPoint considère qu’il s’agit d’une lacune majeure, car, sans un soutien adéquat, la mise en œuvre de l’IA risque de stagner ou de générer des réticences au sein du personnel. Une approche structurée aide les managers à gérer efficacement les transformations.
Les managers voient leur rôle évoluer et, selon BearingPoint, ils deviennent les moteurs de l’adoption de l’IA, garantissant son intégration efficace et éthique, ce qui profite à la fois aux collaborateurs et à l’entreprise.
L’étude souligne que l’IA n’a pas vocation à supprimer les rôles de leadership mais à les redéfinir. Les managers devront agir comme des acteurs du changement et favoriser l’adaptabilité et la collaboration. Dans les entreprises qui investissent dans les capacités de leurs managers à exploiter l’IA, le personnel aura davantage tendance à l’adopter qu’à la redouter.
« Si certains affirment que l’automatisation basée sur l’IA et l’aplatissement des hiérarchies réduisent le besoin de management, cette vision néglige un point crucial : l’IA ne remplace pas le leadership, elle le redéfinit »
Marine Laufer-Tourte, Associée, BearingPoint
En investissant dans l’apprentissage de l’IA, la gestion du changement et le développement du leadership, les entreprises peuvent faire de l’IA un puissant moteur de croissance et un avantage concurrentiel. Ces organisations optimisent le potentiel humain plutôt que de le remplacer.
L’étude « From fear to empowerment: Middle managers as catalysts in AI-driven transformation » est basée sur une enquête menée auprès de plus de 300 managers en Europe et aux États-Unis en mars 2025. Elle s’appuie sur une analyse de 58 descriptions de postes représentant environ 1 000 managers dans différentes entreprises afin de mieux comprendre l’impact de l’IA sur leurs tâches managériales habituelles.
L’étude complète est disponible ici.
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