Pour remédier à leurs faiblesses en matière d’insertion des diplômés, de développement des NTIC et à leur retard en matière de systèmes d’innovation, les pays de la zone MENA ont développé, depuis les années 2000, des programmes de technopoles.

Pour valoriser leurs universitaires et leur potentiel de recherche, ces pays, en suivant l’exemple des pays occidentaux, se sont lancés dans la création de technopoles avec l’espoir que cette mise en valeur entraîne une industrialisation et un développement économique accéléré. Les nombreux exemples étudiés confirment que les villes sont de réels catalyseurs du développement des pays émergents. Prenant appui sur les assets qu’ils ont à leur disposition (technologies de plus en plus « smart » qui permettent notamment de mieux piloter les réseaux (électricité, énergie, eau), infrastructure numérique avec des câbles sous-marins), les projets de technopoles et smart cities pullulent. Différents modèles d’organisation et de gouvernance existent et chaque pays doit choisir le format le plus adapté en fonction de son contexte et de ses capacités. A l’aune des expériences passées, 5 principaux facteurs pour réussir l’installation d’une telle structure peuvent être retenus tels que la nécessaire implication des acteurs clés, l’ancrage de la stratégie dans les objectifs du pays, l’adoption d’un modèle de financement ad hoc, la mise en place d’un modèle opérationnel performant et d’une gouvernance efficace et enfin la nécessité de rendre l’offre attractive vis-à-vis de l’international.

Auteurs :
Jean-Michel Huet, Associé
Isabelle Viennois, Senior Manager
Romain Striffling, Senior Manager
Amira Khediri, Senior Consultant